Hock, JanaJanaHockTietze, ValeriaValeriaTietzeZante, NestorNestorZante2023-05-122023-05-122023https://fis.uni-bamberg.de/handle/uniba/59323How do local vigilante groups claim power and justify their authority in antiquity and in contemporary society? We approach this question from an interdisciplinary perspective: on the one hand we look at it from Old Testament Exegesis through a narratological analysis of the First and Second Books of the Maccabees and on the other hand, through ethnographical analysis, we examine legitimization patterns within Koglwéogo vigilante groups. In this paper, we address the reasons presented for the need of legitimization and analyze the parallels concerning the ways in which the groups are legitimized. We therefore present and discuss three cases: Our first case concerns the First Book of Maccabees. It tells the story of the expansion and consolidation of local power by the Hasmoneans ex post (ca. 100 BCE). In 1 Macc 2:1–70, the leader of the Maccabean revolt Mattathias is linked to tradition, but tradition is reshaped for the Maccabean’s own legitimization purposes. Thus, the Maccabees are legitimized in their beginnings (1 Macc 2:1–70) and so is the establishment and persistence of the Hasmonean dynasty itself. The Second Book of Maccabees – the second case – concentrates on the prehistory and first years of the Maccabean uprising under Judas the Maccabee (175 BCE to 161 BCE). It provides a hostile description of the enemy king Antiochus V Eupator, contrasted with a vivid depiction of Judean prayer, fasting, and decision-making, which lead to a successful fight against Antiochus V and his troops (2 Macc 13:9–17). The third and last case concerns the Koglwéogo groups emerging in the security landscape in Burkina Faso since 2014. Taking advantage of the security vacuum left by the state especially in rural areas, they organized themselves to secure the areas in which they emerge. Under the authority of traditional chiefs and religious leaders, they claim their role as effective security providers beyond the state. We show that these non-state violent actors in antiquity and modernity have parallels in their legitimization. These justifications are manifested in three main aspects: tradition, religion and cult as well as the contrast of enemy images serve to legitimize these non-state violent actors. Hence, we illustrate that the methods used for legitimization both in antiquity and modernity have structural parallels and functionally similar patterns of justification.Comment les groupes de vigilants locaux revendiquent leur pouvoir et justifient leur autorité dans l’antiquité et dans la société contemporaine? Nous abordons cette question dans une perspective interdisciplinaire: d’une part, nous l’examinons du point de vue de l’exégèse de l’Ancien Testament à travers une analyse narratologique du premier et du deuxième livre des Maccabées et, d’autre part, á travers d’une analyse ethnographique, nous examinons les schémas de légitimation au sein des groupes d’autodéfense Koglwéogo. Dans cet article, nous abordons les raisons présentées soulignant le besoin de légitimation et analysons les schémas communs de légitimation propres aux différents groupes. Pour ce faire, nous présentons et discutons trois cas: Notre premier cas concerne le premier livre des Maccabées. Il raconte l’histoire de l’expansion et de la consolidation du pouvoir local par les Hasmonéens ex post (env. 100 av. J.-C.). Dans 1 Macc 2:1–70, le chef de la révolte maccabéenne Mattathias est lié à la tradition, mais cette dernière est remodelée à des fins de légitimation propres aux Maccabées. Les Maccabées sont ainsi légitimés dans leurs débuts (1 Macc 2:1–70) tout comme l’établissement et la persistance de la dynastie hasmonéenne elle-même. Le deuxième livre des Maccabées – le deuxième cas – se concentre sur la préhistoire et les premières années de la révolte des Maccabées sous Judas le Maccabée (175 av. J.-C. à 161 av. J.-C.). Il fournit un portrait hostile du roi ennemi Antiochus V, contrastant avec une illustration vivante de la prière, du jeûne et de la prise de décision des Judéens, qui aboutissent à une lutte victorieuse contre Antiochus V et ses troupes (2 Macc 13:9–17). Le troisième – et dernier cas – concerne les groupes Koglwéogo qui émergent dans le paysage sécuritaire du Burkina Faso depuis 2014. Profitant du vide sécuritaire laissé par l’État notamment dans les zones rurales, ils se sont organisés pour sécuriser les zones dans lesquelles ils émergent. Sous l’autorité des chefs traditionnels et des leaders religieux, ils revendiquent leur rôle de prestataires de sécurité au-delà de l’État. A travers ces trois cas ci-dessus évoqués, nous montrons que les acteurs violents non étatiques dans l’antiquité comme dans l’époque contemporaine présentent des similitudes dans leurs schémas de légitimation. Ceux-ci se manifestent dans la justification au moyen de trois principaux aspects: la tradition, la religion et le culte ainsi que les images contrastées de l’ennemi servant à légitimer ces acteurs violents non étatiques. Nous montrons ainsi que les méthodes utilisées pour la légitimation, tant dans l’antiquité que dans la modernité, présentent des similitudes structurelles et des schémas fonctionnels de justification.engLegitimizationJudeaBurkina Faso220Claiming Legitimization : Non-State Violent Local Stakeholders and Power Legitimization of the Maccabees in Judea in the Second Century BCE and the Koglwéogo in Today’s Burkina Fasobookparturn:nbn:de:bvb:473-irb-593237